Sur les quais, jour de brume
Les silhouettes obombrées
Marchent au bal du costume
S’échappent des portes d’entrées
Dans ce sombre dédale
Se joue un polar à minuit
Comme un parfum de scandale
Du fantôme qui la poursuit
La jeune fille sur le pont rêve
D’un petit soleil, un bonheur
Mais l’opacité est sans trêve
Le soleil noir avale la rumeur
Juste un brouillard dans les yeux
Une ombre au tableau d’écolière
Dans la cité sombre des gueux
Au bucher des vanités de la misère.