Le jeu de reflets d’ombre au miroir, tout est là,
Sans se laisser piéger de Narcisse se noyant
En tombant dans le lac de beauté s’aveuglant
Par les ondes bercé, ébloui au-delà
Ces reflets de glaces dont jouait bien Cocteau
De ses autoportraits s’évadant du silence
Qu’un poète se noie comme Morphée avance
Dans la mort du miroir le fluide du tombeau
Et dans ce grand palais se jouant labyrinthe
Aux reflets déformants devenant douairière
Puis en corps barbelé Giacometti en fer
Et plongeant dans le fluide au centre sans plainte
Ce reflet dans le lac où se jouent nos amours
Danse l’air endiablé d’un cygne noir masqué
Quand l’onde nous emporte en cercles effrénés
Sur cette flaque d’eau aux orages détours